BRUNO MATTEI (1931-2007)
Le cinéaste italien Bruno Mattei est décédé en plein festival de Cannes, le 21 mai, à l`âge de 75 ans.
Ces derniers temps, il travaillait sur Island of the Living Dead 2, une séquelle de son zombie picture de 2006, L`Isola dei morti viventi.
Utilisant fréquemment le pseudo de « Vincent Dawn », Bruno Mattei avait dirigé près de 50 films, les plus connus relevant de l`épouvante, tels Virus cannibale ou L`Autre enfer en 1980, un genre vers lequel il était récemment revenu avec Horror Cannibal 1 et Horror Cannibal 2 en en 2003, suivi en 2004 de The Tomb.
Né le 30 juillet 1931 à Rome, où son père possédait un petit studio de montage, Bruno Mattei, à l`âge de 20 ans, commença à travailler comme assistant, voulant suivre l`exemple familial et devenir chef-monteur, ce qu`il fit, travaillant pour de nombreux cinéastes italiens, à partir du début des années 60, oeuvrant sur plus de 100 longs-métrages.
Après avoir collaboré avec Jesus Franco, il fit, tardivement, ses débuts de réalisateur en 1970, et participa, avec le scénariste-réalisateur Claudio Fragasso, son collaborateur régulier, à des oeuvres de « nunexploitation » tels le violent L`Autre enfer.
Puis, sous le pseudonyme de Vincent Dawn (choisi en hommage au Dawn of the Dead de George A. Romero), il s`attaqua à Virus cannibale (1981), inspiré des films de Lucio Fulci (dont il acheva Zombi 3 après que ce dernier ait quitté le tournage).
Mattei s`attaqua également à un récit de SF horrifique, Les rats de Manhattan (1984) suivi de Robowar (1988) et, outre des westerns spaghettis, un péplum (Les 7 Gladiateurs) et des thrillers, érotiques ou non (tel Madness, alias Eyes Without a Face), signa Cruel Jaws (1995), un téléfilm inspiré bien entendu du Spielberg.
Comparé parfois à Ed Wood pour son usage constant de stok-shots, de bandes-sons reprises à d`autres, une direction d`acteurs laissant à désirer et des dialogues bâclés, sans parler de son manque total de complexes (ainsi, Robowar reprend Predator, Strike Commando plagie Rambo 2, etc). Bruno Mattéi demeure malgré tout pour les amateurs de cinéma décalé tels Quentin Tarantino, un réalisateur-culte.