Familière du genre malgré son jeune âge (Déjà vu, L`Etrange histoire de Benjamin Button, Super 8, Young Ones), Elle Fanning, après avoir été la partenaire d`Angelina Jolie dans « Maléfique », interprétera Mary Shelley dans « A Storm in the Stars », un drame romantique dirigé par le réalisatrice Haifaa Al-Mansour, film indépendant produit par Amy Baer via sa firme Gidden Media, Joannie Burstein et Rebecca Miller en étant les productrices exécutives.
Écrit par Emma Jensen, « Storm » raconte l`histoire de la passion entre le poète Percy Shelley et une Mary Wollstonecraft âgée de 17 printemps, qui, un an plus tard, concevra le classique « Frankenstein ». Racontant les tumultes du premier amour d`une jeune femme nullement en phase avec son temps (Mary était bien éduquée et issue d`une famille d`intellectuels) ayant écrit l`une des première oeuvres de fiction littéraires des temps modernes, le projet a été confié à l’unique cinéaste féminin d`Arabie Saoudite, dont le précédent métrage, « Wadja », abordait le thème similaire d`une jeune femme en rupture avec la culture de son pays.
« Elle Fanning est incroyablement intelligente et talentueuse, très proche de l`héroïne à cette époque particulière de sa vie » déclare Amy Baer. « Elle va faire quelque chose d`extraordinaire de ce rôle ! ». Ce film est le second projet de la soeur cadette de Dakota Fanning, suite au succès de « Maléfique », après « How to Talk to Girls at Parties », adapté d`une nouvelle de Neil Gaiman par John Cameron Mitchell.
On se souvient que sur le même thème que celui de « A Storm in the Stars », Ken Russell nous avait livré le plaisant et baroque « Gothic », en 1986, le rôle de Mary Shelley étant tenu par la regrettée Natasha Richardson. Deux ans après, ce sera un doublé dans le même registre avec « Haunted Summer », d`Ivan Passer, avec Alice Krige, et « Remando al viento » de Gonzalo Suarez, avec Lizzy McInnerny. Sans oublier bien sûr la toute première apparition à l`écran de la romancière dans « La Fiancée de Frankenstein » (1935), Elsa Lanchester lui prêtant ses traits ainsi que ceux, nettement moins charmants, de la Promise de Boris Karloff.