HEURE FATALE

Le thriller d’horreur 3:33 de Nambikkai Chandru s’inspire d’un incident réel effrayant de la vie du cinéaste. « L’incident en question s’est produit en 2009″, révèle-t-il. « Mon père est décédé en 2008. Un an plus tard, j’ai fait un rêve dans lequel mon père semblait être assis juste à côté de ma tête, m’avertissant d’étranges pouvoirs à l’intérieur de ma maison. Il m’a demandé de mettre ma mère et ma sœur en lieu sûr. Le rêve était effrayant et je me suis réveillé pour découvrir que je ne pouvais bouger aucune partie de mon corps. La seule partie que je pouvais bouger était mes globes oculaires et j’ai remarqué qu’il était 3h33 du matin. J’ai choisi d’ignorer le rêve et je ne l’ai raconté ni à ma mère ni à ma sœur, car nous vivions alors dans une maison louée et j’avais trop de problèmes à régler en plus de cela », se souvient-il. Cependant, la nuit suivante, il fait un autre rêve : cette fois, ce n’est pas son père qui apparaît, mais deux belles femmes déclarant qu’elles veulent jouer à cache-cache avec lui. « Ce que je fais, et je finis par les chercher sur la terrasse, pour les voir sauter et se suicider. Je m’approche de leurs corps et je me rends compte que ce sont ceux de mes proches ». Comme le rêve précédent, celui-ci l’a également réveillé à exactement 3h33 du matin, le réalisateur affirmant qu’il n’avait pu bouger aucune partie de son corps après le rêve. Ces événements se sont reproduits et Nambikkai Chandru a commencé à se disputer, avec sa famille et avec ses collègues. « À un moment donné, ma mère m’a dit que j’avais l’air de la mort sur mon visage et c’est à cet instant-là que j’ai réalisé que je commençais à redouter 3h33 du matin », poursuit Chandu en affirmant que le problème a commencé à s’intensifier avec le temps. « Nous avons quitté la maison peu de temps après et à partir de ce moment-là, je n’ai plus rencontré ce problème », explique le cinéaste, soulignant que l’intrigue du film, tirée de sa propre expérience, a été légèrement modifiée par rapport aux évènements réels.