Écrit et dirigé par Laurence Vannicelli, Mother May I ?, projeté au Brooklyn Horror Film Festival, se présente comme un thriller psychologique sur «qui nous pensons être et qui nous prétendons être». Emmett veut vendre la maison de sa mère, Tracy, récemment décédée, et qu’il n’avait pas revue depuis bien des années, mais des souvenirs persistants d’abus d’enfance émergent bientôt lorsque lui et sa fiancée Anya passent la nuit dans cette ferme isolée. Anya le convainc de prendre des champignons hallucinogènes pour le faire lâcher prise. Mais quelque chose d’étrange se produit à ce moment-là : Anya commence à se comporter comme sa mère, laquelle était une thérapeute célèbre. Le lendemain matin, il se réveille sobre, mais Anya n’abandonne toujours pas son comportement, allant même jusqu’à s’habiller, bouger et parler comme sa mère décédée… Est-ce le résultat d’un voyage aux champignons qui a mal tourné ou y a-t-il quelque chose dans la maison qui essaie de parler à Emmett via Anya ? Le film a pour vedettes Kyle Gallner et Holland Roden, cette dernière s’avère magistrale dans le double rôle d’Anya et de Tracy, nous effrayant et nous captivant, dépeignant parfaitement une femme perdue et tourmentée dont la négligence à son égard et l’abandon de sa mère l’ont laissée avec un traumatisme qui la lie à Emmett.