LE JOUR DE LA VENGEANCE
Voulant punir le meurtrier de sa petite amie, un homme se retrouve pris dans une boucle temporelle….
La peine de mort est toujours d’actualité au Japon et après un double meurtre largement médiatisé, le réalisateur Shinji Araki (‘The Town of Headcount’) est devenu obsédé par l’influence de la peine de mort sur le processus de deuil des victimes. C’est la base de son deuxième long métrage, ‘Penalty Loop’, qui emmène le concept de boucle temporelle vers un territoire nouveau et inexploré. Dans les films du genre, les protagonistes apprennent à franchir les obstacles absurdes que présente la boucle et parviennent ainsi à se connaître eux-mêmes. Ainsi, Bill Murray l’odieux météorologue d’Un jour sans fin (1993) répète le 2 février des dizaines de fois jusqu’à ce qu’il se réveille en un homme meilleur le 3 février. ‘Penalty Loop’ renverse cet arc narratif : au lieu de s’améliorer spirituellement, Jun, un employé d’une ferme hydroponique se retrouve coincé dans une boucle temporelle et tente de devenir un tueur plus efficace. Sa cible ? Noboru, un homme d’entretien laconique qui travaille dans le même bâtiment – et a assassiné Ruin, sa petite amie, retrouvée morte dans une rivière. Dans sa colère, il élabore un plan pour tuer Noboru : d’abord l’affaiblir avec du poison glissé dans sa tasse de café, puis le poignarder et jeter le corps sur un quai sous le couvert de la nuit. Tout se passe comme prévu jusqu’à minuit sonnant, lorsque Jun s’évanouit et se réveille au matin avec la date sur son horloge le 6 juin, la même que la veille. Rui est toujours mort, mais son assassin est toujours bien vivant. Ainsi, Jun recommence tout le processus avec le même résultat. Après un énième meurtre, Jun en a assez de cette éternelle routine de vengeance. C’est pourquoi le jour suivant, il entame une «grève» de meurtres. Ou du moins, il essaie…
Sorti le 22 mars au Japon
