RIZ ORTOLANI, auquel Quentin Tarantino vouait un véritable culte, nous a quittés…(voir ci-dessous)

vendredi 24 janvier 2014

 

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Honoré par Quentin Tarantino dans « Inglourious Bastards » et » Django Unchained, » lequel lui vouait un culte, le célèbre compositeur Riz Ortolani (82 ans) nous a quittés le 23 janvier. Né le 4 septembre 1931 à Pesaro, il s`installe ensuite à Rome, rencontrant le succès en dirigeant un orchestre symphonique-jazz. Ayant livré débuté au cinéma sur Le […]

Honoré par Quentin Tarantino dans « Inglourious Bastards » et » Django Unchained, » lequel lui vouait un culte, le célèbre compositeur Riz Ortolani (82 ans) nous a quittés le 23 janvier. Né le 4 septembre 1931 à Pesaro, il s`installe ensuite à Rome, rencontrant le succès en dirigeant un orchestre symphonique-jazz. Ayant livré débuté au cinéma sur Le vacanze del Sir Clemente (1954) de Camillo Mastrocinque, il collaborera à quelque 200 longs-métrages (dont des téléfilms et une dizaine de mini-séries TV), sa carrière s`étendant sur plus d`un demi-siècle. Après le péplum Maciste dans la vallée des lions (1961), il abordera le cinéma d`horreur dès 1963 avec La vierge de Nuremberg d`Antonio Margheriti, enchaînant juste après sur la mémorable Danse macabre (1964) de Sergio Corbucci, au lancinant leitmotiv. Divers westerns européens se succéderont tels Les cavaliers rouges (1964) de Hugo Fregonese avec Lex Barker et Pierre Brice alias Winnetou, ou Le dernier jour de la colère (1967) de Tonino Valerii avec Lee Van Cleef et Giuliano Gemma, avant un doublé en 1969 avec Lucio Fulci et Umberto Lenzi pour les giallos Perversion Story et Si douces, si perverses. Après diverses bandes, dont Les fantômes de Hurlevent (1971) d`Antonio Margheriti (remake de son Danse macabre), et, la même année, les giallos Le tueur à l`orchidée d`Umberto Lenzi et L`etrucsco uccide ancora d`Armand Crispino, la comédie Girolimoni, il mostro di Roma et l`un des meilleurs Fulci de la période, La longue nuit de l`exorcisme (1972), sans oublier Les diablesses à nouveau d`Antonio Margheriti et le passionnant Les Amazones (1973) de Terence Young, Riz Ortolani abordera l`univers des cannibales avec le documentaire horrifique Nuova Guinea, l`isola dei cannibali (1974) d`Akira Ide, coproduction italo-japonaise scénarisée par Shinjirô Kanazawa et Annibale Roccasecca, suivi de Mondo candido (1975) du tandem Jacopetti/Prosperi, pour lesquels il avait composé la musique du pseudo-documentaire Mondo Cane, treize ans auparavant, dont la chanson-titre, « More », sera nommée aux Oscars et remportera un Grammy. Son coup de maître, dans le genre qui nous concerne, ce sera cependant la b.o. de Cannibal Holocaust (1980), de Ruggero Deodato, une partition qui confère toute son originalité au métrage, grâce au décalage surprenant entre une ballade joyeuse, au thème lancinant, et l`horreur graphique des images sur un sujet des plus cruels. Immédiatement après ce tour de force, le maestro retrouvera le «scandaleux» cinéaste pour La maison au fond du parc, réponse italienne (avec le même mémorable Davd Hess) à La dernière maison sur la gauche de Wes Craven. Fantôme d`amour (1981) de Dino Risi, avec le duo de rêve Romy Schneider/Marcello Mastroianni, à la sublime partition musicale, mêle romance et mystère. Plusieurs oeuvres du genre vont suivre, telles Zeder (1983) du méconnu (en France, alors qu`il est une vedette de l`autre côté des Alpes) Pupi Avati (qu`il retrouvera pour le drame historique Magnificat en 1993), le décevant 2072, Les mercenaires du futur (1984) de Lucio Fulci, le fameux Killer Crocodile (1989) de Fabrizio De Angelis et sa suite l`année d`après (dirigée cette fois par l`as des effets spéciaux de maquillage Giannetto De Rossi). Impossible de mentionner toutes ses partitions, sa collaboration avec Tinto Brass, Damiano Damiani et tellement d`autres. Notons qu`à l`instar du précité Tarantino, Nicolas Winding Refn avait repris l`une de ses musiques dans Drive.

http://www.youtube.com/watch?v=kf1Vt6r-sj8