TERREUR FAMILIALE

Connu pour ses précédents films relevant du fantastique ou de la SF, tels El incidente (2014), Losparecidos (2015), et Parallel (2018), sans parler de ses sketches pour Mexico Barbaro (le segment « La cosa mas preciada », 2014) et Deathcember (le segment « Villancicos », 2019), le cinéaste mexicain Isaac Ezban, cofondateur par ailleurs de la firme Autocinema Coyote (la plus grande chaine de drive-in du Mexique) vient de terminer Mal de Ojo, son premier long-métrage d’horreur, où Nala, une jeune fille de 13 ans originaire de la ville, se rend avec sa famille chez sa grand-mère à la campagne pour tenter de trouver un remède à la mystérieuse maladie de sa petite sœur. Hélas, elle découvrira bientôt que sa grand-mère n’est pas exactement ce qu’elle semble… Mal de Ojo traite du folklore de la sorcellerie mexicaine, ayant pour vedette la nouvelle venue Paola Miguel et l’actrice chevronnée Ofelia Medina (récente lauréate de l’Ariel de Oro, un Oscar honorifique de l’Académie mexicaine). « Il s’agit d’un projet sur lequel j’ai travaillé depuis de nombreuses années à présent », révèle le cinéaste, « et je suis incroyablement excité par la façon dont le tournage s’est déroulé, le résultat en postproduction et comment tout prend vie. Mon quatrième film est très important pour moi, car il représente ma première plongée dans l’horreur totale, un genre que j’ai toujours voulu aborder, et aussi mon plus grand film au Mexique à ce jour. Mais plus qu’un simple film d’horreur, ce qui rend Mal de Ojo si spécial et ce qui m’excite tant, c’est le contraste entre une riche mythologie d’horreur basée sur des mythes et légendes locaux étranges, et le récit de passage à l’âge adulte d’une adolescente découvrant ce que grandir signifie vraiment. J’ai grandi en admirant les chefs-d’œuvre de passage à l’âge adulte de Guillermo Del Toro – Le Labyrinthe de Pan et L’Échine du diable (mes deux plus grandes références en la matière) – et j’ai toujours aimé et admiré la façon dont il pouvait combiner l’arc de passage à l’âge adulte avec des récits fantastiques ou d’horreur, en les utilisant comme une métaphore de ce que découvrir un nouveau monde peut être. C’est comme ça que je veux que ce film se ressente. J’ai hâte que le monde entier découvre ce sur quoi nous avons travaillé ! ».