THE DELIVERANCE

lundi 2 septembre 2024

 

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THE DELIVERANCE

Un film de possession inabouti

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USA. 2024. Réal.: Lee Daniels. Scén.: David Coggeshall et Elijah Bynum. Prod. : Lee Daniels, Todd Crites, Jackson Nguyen, Tucker Tooley et Pamela Oas Williams. Photo : Eli Arenson. Mus. : Lucas Vidal. Mont.: Stan Salfas. 1h52. Avec : Andra Day, Glenn Close, Anthony B. Jenkins, Demi Singleton. (Netflix).

 

Mère célibataire se démenant entre ses trois enfants, son travail et ses problèmes d’alcool, Ebony est une femme qui n’a pas été épargnée par l’existence. Dans l’espoir de prendre un nouveau départ, elle déménage et s’installe avec sa mère, malade, et sa progéniture, dans une nouvelle demeure qui va rapidement devenir le théâtre d’évènements terrifiants….

 

S’étant fait connaître avec des métrages comme Precious ou encore Le Majordome, qui ont été salués par la critique, Lee Daniels change aujourd’hui totalement de registre et s’attaque ni plus ni moins qu’au film de possession. Et pour l’occasion, le cinéaste et ses scénaristes s’inspirent de faits réels ayant défrayé la chronique, aux USA, en 2011 et nous livrent un drame horrifique qui frustrera probablement plus d’un spectateur. Dans la première partie, Daniels privilégie ainsi la dimension psychologique de son récit en nous dévoilant le quotidien chaotique de l’héroïne et de ses enfants. Un quotidien sur lequel le réalisateur insiste un peu trop, versant par moment dans le pathos. La description de cette cellule familiale défaillante, en effet, n’évite pas certains clichés et relègue au second plan les difficultés que rencontrent les trois enfants dans leur vie de tous jours, l’auteur préférant se concentrer sur le personnage d’Ebony. Passé ces 45 premières minutes de projection, l’histoire s’emballe quelque peu en dévoilant les phénomènes démoniaques qui hantent la famille. Certaines séquences sont en ce sens assez réussies, voire glaçantes (quand Nate tente de noyer Andre, son petit frère dans la baignoire). Néanmoins, le réalisateur peine à maintenir une tension constante et à distiller un réel effroi, le genre horrifique n’étant visiblement pas sa tasse de thé. Au final, The Deliverance est une production en demi-teinte qui, hésitante et revendiquant la Foi comme seul salut, se distingue par sa distribution de qualité, au sein de laquelle on retrouve notamment Glenn Close, parfaite dans le rôle de la mère de l’héroïne.

 

Erwan BARGAIN

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