Un film à sketches sous forme de found-footage.
Le 19 avril 2016, le sous-lieutenant Leo Cole de Darkbluff, dans le Maryland, a disparu après avoir été envoyé au 11528 Hangmanor Road. Le lendemain matin, sa caméra a été retrouvée. Ainsi débute The Fear Footage, imaginé et réalisé par le nouveau venu Ricky Umberger, un film à sketches utilisant le format du found-footage. L’histoire de l’agent de police est à la fois le lien qui unit l’ensemble mais aussi une histoire à part entière. Alors qu’il est appelé pour venir voir une maison qui a récemment été détruite mais a mystérieusement réapparu de nulle part, l’officier pénètre dans un lieu sombre donnant la chair de poule et tombe sur un magnétoscope avec une bande intitulée « The Fear Footage ». Naturellement, il insère la bande et presse sur « play », ce qui nous amène au premier des cinq segments liés à la bande VHS. En l’occurrence, « Fête d’anniversaire », où un jeune garçon et sa caméra vidéo commencent à capturer des images étranges de clowns à l’extérieur de sa maison, puis à l’intérieur. « La chambre de Megan » se déroule quant à lui dans le cadre général, notre héros lisant le journal particulièrement sinistre d’une petite fille et les avertissements qu’il contient. Dans « Chasseurs de tempête », quand une équipe part à la poursuite d’un ouragan, leur nuit prend une tournure inattendue, et bien pire…. « En bas » revient se situer au sein de la trame centrale, le policier commençant à réaliser que quelque chose ne va pas avec cette maison. Dans « N’invoquez pas le Mal », après avoir entendu des bruits étranges provenant des bois derrière sa maison, un homme entreprend de prouver à sa petite amie qu’il n’est ni fou ni drogué, en se documentant, nuit après nuit, sur ces sons inquiétants. Il découvre progressivement de sombres secrets, rendant chaque nuit plus effrayante que la précédente. Mais quand il entend une voix familière dans les bois, il décide de prendre sa lampe de poche et d’enquêter sur la forêt. « Fear Finale » apporte une conclusion effrayante où l’agent de police est face à sa disparition finale après s’être trouvé pris au piège à l’intérieur de la maison, quelle que soit la manière dont il tente de s’échapper. Le réalisateur a clairement visé à faire de The Fear Footage un film vraiment effrayant et semble avoir réussi à tous les niveaux. Le film est tourné principalement la nuit ou dans l’obscurité, ce qui apporte un plus à des jump scares minutieusement chronométrés et parfaitement exécutés. Jouant sur nos sens avec efficacité, il s’adresse également aux fans d’horreur blasés en construisant solidement chaque sketch via des histoires intelligemment conçues et bien racontées. Métrage réalisé avec un budget microscopique, le film évoque les productions de James Wan (Insidious, The Conjuring), utilisant efficacement la b.o. pour faire sursauter le spectateur.